Après « Sans Ailes et Sans Racines » la saison dernière, Hamadi revient avec son premier spectacle, celui qui raconte son exil. Dans ce seul-en-scène, il évoque ses souvenirs d’enfance, les départs et les retours, les figures chères aujourd’hui disparues, les confrontations entre les terres berbères du nord du Maroc et les cieux souvent pluvieux, mais doux de Belgique, la parole des petites gens, leurs mythes, leurs rêves…

Au milieu d’un décor minimaliste, un fauteuil et un écran, Hamadi tente de raconter sa propre histoire et parle autrement, non sans poésie et chaleur, de l’immigration et de ses enfants nés et installés ailleurs. Il présente la migration sous toutes ses formes… du Sud vers le Nord, du pays berbère vers la Belgique, du chaud vers le froid, du soleil vers la pluie, de la cellule familiale intergénérationnelle vers le trio de base, le père, la mère et l’enfant. À travers son histoire, Hamadi raconte surtout celle de tous ceux qui, un jour, ont quitté leur terre pour un avenir meilleur.

Plus qu’un one-man-show, cette performance, mise en scène par Soufiane El Boubsi qui n’est autre que le fils d’Hamadi, se veut comme un écho, un discours, un appel. Un spectacle qui prouve, comme s’il le fallait encore, que l’exil n’est pas un choix…

« Papa est en voyage », un spectacle dédié à la mémoire de tous les exilés… À voir de toute urgence !