Dialogue entre deux artistes de disciplines et d’âges différents, la performance se construit comme le miroir déformant de leurs parcours, creusant les analogies entre leurs pratiques respectives, de la sculpture et de la breakdance.

L’un voit dans la danse une sculpture éphémère en mouvement ; l’autre voit dans les mouvements du sculpteur et de son matériau une danse de laquelle s’inspirer. Entre les deux hommes, il y a l’argile. Manipulé, il amène une confusion entre l’inerte et le vivant.

Ensemble, ils évoquent le temps qui passe et ses conséquences sur le corps et la mémoire : le sculpteur finit par se faire sculpter par sa pratique, les souvenirs racontés souvent se modifient et s’oublient.

Le titre Golem, choisi pour sa symbolique du double, de la créature sans âme façonnée à l’image de son créateur, est vu comme une projection créée pour se comprendre ou pour comprendre l’autre.

Une proposition particulièrement originale et réussie de rencontre entre deux disciplines.